Source: Kataeb.org
Tuesday 21 July 2020 17:15:25
« La violence conjugale prend plusieurs formes. Souvent, la violence faite aux femmes est associée à la violence physique. Pourtant il existe plusieurs autres formes de violence dont la violence psychologique, la violence verbale et la violence sexuelle. Les conséquences de la violence sont très lourdes sur le plan humain et social ».
Deux millions de femmes avouent être victimes de violences conjugales et plus de six meurent chaque mois sous les coups de leur conjoint. Il existe bien sûr des hommes victimes de violence conjugale, mais la plupart du temps, la victime est une femme et l’agresseur, le conjoint actuel ou l’ex-conjoint. Les victimes et les agresseurs n’ont pas de caractéristiques particulières. Certaines victimes sont jeunes, d’autres plus âgées, elles sont riches ou moins riches, instruites ou non. La plupart des hommes violents envers leur partenaire ne le sont pas à l’extérieur de leur relation. Ils sont souvent de bons collègues de travail et des voisins sympathiques.
La violence conjugale prend plusieurs formes. Souvent, la violence faite aux femmes est associée à la violence physique. Pourtant il existe plusieurs autres formes de violence dont la violence psychologique, la violence verbale et la violence sexuelle. Les conséquences de la violence sont très lourdes sur le plan humain et social. Les femmes prises avec ce problème ont besoin d’aide, d’un soutien ou d’un traitement adapté à leur situation pour arrêter le cycle de la violence dans leur vie.
La violence conjugale n’apparaît pas subitement dans une relation amoureuse. Elle s’installe de façon progressive. La violence conjugale peut se manifester de plusieurs façons. L’homme violent peut utiliser la force physique en frappant ou en lançant des objets, par exemple, mais il peut aussi faire des blagues déplaisantes, du chantage, des insinuations. Parfois il humilie, insulte, crie, menace. Il peut contrôler les allées et venues de sa partenaire, surveiller qui elle voit, à qui elle parle, etc. Il peut aussi utiliser la violence lors des relations sexuelles.
La violence ça commence parfois à l'adolescence. Beaucoup d’adolescentes disent connaître la violence dans leurs relations amoureuses. Les jeunes filles cherchent parfois à plaire à leur amoureux, parfois au détriment de leurs propres besoins. Elles se sentent responsables tant du bonheur que du malheur de l’autre. Pour prévenir la violence auprès des jeunes il faut leur proposer des modèles de rapports égalitaires entre les filles et les garçons en vue de relations plus harmonieuses.
Pour sortir de la violence, il faut en parler. Quelle que soit la forme de violence, il faut en parler. La peur, la honte ou la gêne peuvent maintenir les femmes et les filles victimes de violence dans l’isolement. Il est important de briser le mur du silence, de se confier et d’aller chercher de l’aide. Cela s’applique aux victimes, aux conjoints violents et aux témoins.
Si une personne nous confie qu’elle vit une situation de violence conjugale, il est important d’écouter sans juger et de comprendre qu’il faut du courage pour parler malgré la gêne, l’humiliation et la peur. Reprendre le contrôle sur sa vie n’est pas une chose facile. Chaque personne a son propre rythme et on doit le respecter.
Il ne suffit pas de parler des formes de violence identifiées ordinairement et réprimées par la loi, mais de violence subtile et cachée, violence parfois entretenue par des erreurs de conception issues de la culture, de la famille ou de la religion.
Bassam Zalzal