Source: Orient le jour
Thursday 22 April 2021 12:18:24
Une poignée de manifestants s'est rassemblée jeudi devant la caserne Barbar dans le quartier de Verdun à Beyrouth en soutien à Maroun Karam, un activiste anti-pouvoir convoqué par la police judiciaire pour être interrogé. La raison de sa convocation n'est toutefois pas encore claire.
Rassemblés à l'appel de groupes issus du soulèvement populaire du 17 octobre 2019 sous le slogan "Non aux arrestations abusives, non à un Etat policier et censeur", les manifestants ont scandé "Ne nous fais pas entendre ta voix", en s'adressant au pouvoir en place. Un slogan qui fait allusion à une phrase lancée il y a quelques années par l'ex-ministre de l'Environnement Fadi Jreissati, à travers laquelle il critiquait la population.
Agé d'une vingtaine d'années, Maroun Karam fait partie de ces jeunes qui militent depuis le 17 octobre 2019. Après avoir activement pris part à la contestation, il s’est engagé dans le mouvement Minteshreen, un groupe issu du soulèvement populaire. Il s'est aussi lancé dans la distribution d’aides humanitaires, avant de fonder avec un ami l’ONG Baytna Baytak qui s’est chargée d’aider les médecins à se loger près de leur lieu de travail lorsque le Covid-19 s’était déclaré dans le pays. Après l’explosion du 4 août 2020, l'action de l'ONG s'est réorientée vers la réhabilitation de centaines d’habitations endommagées dans le secteur du port.
Les convocations d'activistes anti-pouvoir ou de militants proches du mouvement du 17 octobre se sont multipliées ces derniers mois au Liban.