Communiqué du bureau politique du Parti Kataëb - 30/03/2021

Le bureau politique des Kataëb a tenu sa réunion hebdomadaire dirigée par le chef du parti, Samy Gemayel, et après délibération, la déclaration suivante a été publiée:

 

Le bureau politique des Kataëb a déploré l'effondrement progressif que le pays traverse, à tous les niveaux. Ceci est le résultat des pratiques d'un groupe imprudent, qui se cache derrière de fausses justifications  personnelles, sans aucune valeur devant la souffrance d'un peuple qui connait les malheurs en raison de l’irresponsabilité et de l’incompétence flagrante du système à diriger l'État. Ce même système a causé des ravages dans les institutions, violé la constitution et les lois. L'échange d'accusations est devenu sa principale préoccupation, alors qu'il est responsable de l’obstruction, du sabotage et de l’humiliation du peuple libanais.

Le bureau politique considère que ce groupe doit partir, à commencer par les députés devenus de faux témoins dénonçant les actions du système, mais finançant en fait sa corruption et appuyant ses exactions. Il est désormais plus opportun pour eux de démissionner, afin de paver la voie à des élections qui traduisent la volonté des révolutionnaires et les vrais changements, sans les disperser ou faire taire leur voix.

Le bureau politique des Kataëb s'est  penché sur les avertissements internationaux, et le dénigrement honteux des pays du monde entier qui pousserait tout fonctionnaire à démissionner immédiatement et donnerait une réelle chance à la résurrection du Liban. Ceci commencerait par la formation d'un gouvernement indépendant avec un programme clair, à commencer par les réformes, les négociations avec le FMI, l’indépendance du pouvoir judiciaire, et la restructuration de l'autorité sans aucun délai.

Le refus du système de tirer les leçons de la tragédie que vivent les Libanais pousse le bureau politique à appeler les pays amis du Liban à continuer à faire pression sur ceux qui commettent des crimes à l’égard du peuple libanais. Ces derniers sont désormais connus des pays du monde entier, et il faudrait exercer une pression pour la mise en œuvre de toutes les décisions internationales pour protéger le Liban, établir sa souveraineté et assurer sa neutralité.

Le Bureau politique a étudié les chiffres effrayants publiés par les autorités compétentes qui documentent l'effondrement total du pays,  à l’heure où plus de la moitié des Libanais ont basculé dans la pauvreté et le besoin, et le nombre de chômeurs, de personnes privées des soins sanitaires et d'immigrants, augmente chaque jour. .

Le Bureau politique attire l'attention de ce groupe au pouvoir sur le fait que la solution n'est pas une carte de rationnement qui a perdu de sa valeur ou des subventions qui ont commencé à s'effriter. Il faudrait plutôt travailler à gagner la confiance de la communauté internationale et engager des négociations avec le Fonds monétaire international et s'efforcer à  restructurer le secteur bancaire, à approuver la loi sur le contrôle des capitaux et réformer les secteurs publics déficitaires, en plus du secteur de l'électricité, financé par le Parlement avec les fonds des Libanais, tandis que les usines peinent à fonctionner.

Le bureau politique estime que le dossier  de la Covid-19 a été géré arbitrairement par les autorités, car le confinement n’a pas donné les résultats espérés. Aucune baisse notable des chiffres enregistrés quotidiennement ; les hôpitaux souffrent toujours de négligence, les lits manquent ce qui tue des dizaines de personnes et la pénurie d'oxygène nous pousse à en mendier auprès de la Syrie.

Quant à la campagne de vaccination, elle enregistre un ralentissement meurtrier en plus de tentatives de politisation. Les libanais doivent figurer sur les listes du clientélisme politique pour obtenir des vaccins vendus au double de leur prix, faisant fi du prêt international obtenu au nom des Libanais et à leurs dépens.