Communiqué du bureau politique du Parti Kataëb

Le bureau politique des Kataëb a tenu sa réunion hebdomadaire dirigée par le chef du parti, Samy Gemayel, et après délibération, la déclaration suivante a été publiée:

Le Liban est dans une impasse, suite au comportement honteux et imprudent du système politique, qui pratique toutes sortes de crimes humiliants contre un peuple qui gémit sous l'influence des armes, des intérêts et de l'égoïsme, et qui paie cher pour sa dignité et ses droits essentiels.

Face à cette réalité, les Kataëb considèrent que personne ne se soucie des faux prétextes qui sont avancés pour justifier les pratiques du pouvoir au peuple ; que ce soit pour défendre les droits des confessions qui ont toutes été touchées par l'effondrement, ou la constitution dont les textes n’ont pas été respectés, ou pour  préserver des pouvoirs qui ont été transférés au détenteur réel de l’autorité et de ses alliés.

Tout ce dont nous sommes témoins aujourd'hui est le résultat du règlement des quotas, conclu par les partis qui ont remis le pays au Hezbollah en échange d'une poignée de gains. Ces derniers ont été perdus au premier tournant et avec eux le pays et son peuple ont volé en éclats.

Le Parti libanais des Kataëb appelle de nouveau à la démission immédiate de tous les députés. En particulier la démission de ceux qui prétendent tenir tête au système au sein d’un parlement dont la majorité est bien connue. Ce parlement a commencé à approuver des plans ratés qui ne font qu’aggraver la situation.

L'étape de la démission est devenue une nécessité nationale, pour reconstituer complètement l'autorité, à commencer par le parlement, le président de la république et le gouvernement. Ceci aboutirait au renouvellement et à la modernisation de l'administration libanaise.

Le bureau politique du  parti des Kataëb apprécie la préoccupation manifestée par certains pays amis à l'égard du Liban. Il considère que la plus grande contribution à la sauvegarde de la situation est la mise en œuvre des décisions internationales relatives au Liban. Ces dernières avaient auparavant été approuvées à l'unanimité par les états membres du Conseil de sécurité, pour leur importance dans le rétablissement de la souveraineté, l’autonomie et la neutralité pour préserver l’existence du Liban et de son entité.

Le bureau s’est penché  sur la situation du Covid-19 qui continue de s'aggraver face au ralentissement du mécanisme de vaccination. En effet, seulement 1,5% des Libanais ont été vaccinés selon les autorités sanitaires. Ceci signifie que le pays se dirige vers une nouvelle vague d'épidémies avec le retour progressif à la vie normale, si le secteur privé n'est pas impliqué dans le processus d'importation et de distribution ; à condition que les Libanais reçoivent le vaccin gratuitement et sans aucune intercession, pour éviter le clientélisme honteux des partis politiques.