Source: Kataeb.org
Friday 19 March 2021 15:12:27
Le chef du parti Kataëb Samy Gemayel a vertement critiqué ce vendredi le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui mettait en garde hier contre un risque de guerre civile au Liban. Gemayel s’exprimait à l'issue de son entretien avec le patriarche maronite, Béchara Raï à Bkerké en présence du Vice-président des Kataëb Sélim El Sayegh.
« Nasrallah a mentionné dix fois le terme «guerre civile» dans son discours hier. Mais aucun Libanais ne veut d'une guerre civile, à part vous » a lancé Gemayel en s'adressant au chef du Hezbollah. « Si certains fantasment à propos de guerre civile, la population libanaise n'aime pas la guerre mais plutôt la paix ».
Il a par ailleurs souligné qu'il n'y avait pas de guerre civile au Liban, et a déclaré: « Vous contrôlez le pays et ce système, et vous définissez pour les politiciens libanais les limites de leur jeu, et vous considérez que la révolution populaire est dirigée contre vous. Non, cette révolution veut construire un État, un pays et un avenir. Non, cette révolution souhaite édifier un pays indépendant et meilleur », a poursuivi le chef des Kataëb. « Nous n'allons pas nous taire ni mourir en silence. Nous allons faire face, et ne nous menacez pas de guerre civile ».
« Si vous voulez faire une bonne action, mettez un terme à votre emprise. Votre peuple a également faim, les chiites ne sont pas exempts de la crise économique et le peuple libanais souffre en entier » a estimé Gemayel.
Le chef du parti Kataëb a en outre apporté son soutien au patriarche maronite, qui appelle à la neutralité du Liban au moment où le pays est empêtré dans une impasse politique et une grave crise socio-économique.
« Nous soutenons l'initiative du Patriarche qui a exhorté la communauté internationale à assumer sa responsabilité car les décisions internationales ont été prises par consensus au Conseil de sécurité de l'ONU avec toutes ses composantes. Ceci rend ces pays responsables vis-à-vis du Liban » a déclaré Gemayel.
Il s'est enfin dit en faveur d'un gouvernement « indépendant qui lancerait les négociations avec le Fonds monétaire international et contrôlerait les frontières. »